bio

Expositions

Water Walk

Jagna Ciuchta, David Coste, Cédric Jolivet,

Julien Pastor, France Valliccioni, Clotilde Viannay

Parcours d’art contemporain en vallée du Lot

CAJARC / CALVIGNAC / LARNAGOL / CÉNEVIÈRES /

SAINT-MARTIN-LABOUVAL / SAINT-CIRQ-LAPOPIE

5 juillet – 12 septembre 2010

Elément d’une trajectoire, 2010 installée sur le site de Calvignac

Mobilier de jardin, rochers, tubes de cuivre

500 x 400 x 120 cm

Le narrateur, 2010

Tirage argentique couleur encadré

Water Walk, quelle résonnance ce titre a-t-il à votre travail?


La pièce de John Cage Water Walk me renvoie à ma propre pratique : m’agiter et remuer une hétérogénéité de sources pour en faire surgir des éléments significatifs et poétiques.

Dans le cadre de cette résidence, j’ai souhaité associer mon expérience du quotidien et du paysage à l’imaginaire véhiculé par la poésie antique, notamment latine (Ovide, Virgile). D’autres imaginaires, issus de mon intérêt pour l’architecture (Ledoux, Buckminster Fuller) viennent s’immiscer dans l’association décrite précédemment. Ils enrichissent et complexifient un corpus de travail dont le sujet tourne autour de la relation de l’homme à la nature.


• Comment vous inscrivez-vous dans la problématique du parcours d'art contemporain en vallée du Lot cette année : Habiter le monde, vivre le territoire ?


A ce sujet, le tirage du Yi-King est très clair : Tchoung fou / la vérité intérieure —Le vent souffle sur le lac et meut la surface de l’eau. Ainsi se manifestent les effets visibles de l’invisible.

OU

Le porc et le poisson sont les animaux les moins spirituels, et par suite, les plus difficiles à influencer.

J’hésite…


• Comment l'expérience en résidence interagit-elle sur votre position d'artiste ?


L’image qui me vient à l’esprit est celle de l’artiste en tant que phénomène atmosphérique. Cette image issue de la poésie antique peut donner une idée de la position d’un artiste dans le cadre d’une résidence. L’immersion dans un environnement uniquement dévoué à la création métamorphose l’artiste en un nuage, un courant d’air voir un ouragan. Obsédé par la production, il manipule, déplace, projette, transforme, déforme, casse, lit, écrit, dessine, désire, imagine, marmonne, bougonne, change d’humeur sans raison apparente, boit, dort, affabule, déambule la nuit, crie, déchire, gomme, papote et tout un tas d’autres choses qui déplacent de l’air.

Vue de l’exposition “water walk”, maison Daura, St-Cirq Lapopie, 2010. De gauche à droite : l’hôtesse de l’air, Pour”n”, Education

automation, et Able and Baker playing music after the ride, 2010

www.julienpastor.comindex.html