Ces collages ont été réalisés à partir de plans masses de grands ensembles construits en France entre les années 50 et 70, pendant les trente Glorieuses.
Les plans masses ou plans d’implantation définissent la situation projetée pour les futurs bâtiments. Ceux-ci sont figurés par une multitude de carré ou de rectangle, plus ou moins long, figurant chaque unité de construction. Leur emplacement et leur disposition dans la trame urbaine bien que réagissant à une logique certaine nous paraissent aujourd’hui pour le moins obscure, arbitraire et/ou politiquement douteux.
Dans cette série de collages, les rectangles, carrés et autres formes figurant les bâtiments ont été transférés sur un papier noir mat puis découpés. Chaque groupe de bâtiment en papier est alors mis dans une boite, mélangé et versé sur la feuille d’une hauteur de 30 cm environ.L’agencement produit est fixé relevant dorénavant du pur hasard.
Ces actions imprimées sur des plans de projets urbains réalisés relèvent plus d’une volonté de désorganisation de ces territoires que d’un moyen de production de formes sur le modèle de la nature (H. Arp). Toutefois, la relation entre ce moyen de production et ses objets (les bâtiments) crée un paradoxe et une interrogation sur l’organisation de la ville.
Les collages ont été publiés dans le catalogue «projections constructives» aux éditions It.